Introduction
Dans un cabinet thérapeutique, les patients arrivent avec des émotions, des douleurs, des doutes… mais aussi des questions qu’ils n’osent pas formuler. Par pudeur. Par peur de déranger. Par crainte de paraître “bizarre”. Ou simplement parce qu’ils ne savent pas si c’est le bon moment.
Pourtant, ces questions silencieuses sont souvent essentielles pour la relation thérapeutique. Y répondre avec clarté, douceur et transparence permet d’installer un climat de confiance profond et durable.
Voici les questions les plus fréquentes — mais rarement posées — et comment y répondre avec justesse.
“Est-ce que ce que je ressens est normal ?”
Pourquoi les patients n’osent pas la poser
Ils ont peur que leur réaction soit :
- exagérée
- insignifiante
- trop intense
- incompréhensible
Ils redoutent d’être jugés.
Comment répondre
Rassurez-les : la normalité en thérapie n’est pas un cadre fixe, c’est leur réalité du moment.
Exemples de réponses possibles :
- “Oui, beaucoup de personnes ressentent cela dans ce type de situation.”
- “Ce que vous vivez est cohérent avec votre histoire.”
- “Ce n’est ni trop ni pas assez : c’est ce qui se présente pour vous.”
“Est-ce que je progresse vraiment ?”
Pourquoi les patients n’osent pas la poser
Ils ont peur :
- de paraître impatients
- de mettre la pression au thérapeute
- d’apprendre que “non”, ils ne progressent pas
- de déranger la dynamique de la relation
Comment répondre
La progression thérapeutique n’est pas linéaire. Expliquez que les avancées peuvent être :
- visibles
- subtiles
- internes
- progressives
Montrez les petits mouvements, les prises de conscience, les changements dans le discours.
“Est-ce que vous me jugez ?”
Pourquoi les patients n’osent pas la poser
La thérapie implique d’aborder :
- ses fragilités
- ses contradictions
- ses comportements passés
- ses émotions intenses
La peur du jugement est naturelle.
Comment répondre
Rappelez le cadre :
- le thérapeute écoute
- accueille
- comprend
- accompagne
Il ne juge pas. Ce n’est ni sa posture ni sa mission.
Exemples :
- “Mon rôle n’est pas de juger, mais de comprendre ce qui vous traverse.”
- “Vous pouvez tout dire ici. Cet espace est fait pour ça.”
“Combien de temps la thérapie va durer ?”
Pourquoi les patients n’osent pas la poser
Ils ne veulent pas sembler pressés ou donner l'impression de vouloir “se débarrasser” d’un problème.
Certains se demandent aussi si leur situation est “grave”.
Comment répondre
La durée dépend de :
- l’objectif
- le rythme
- l’intensité émotionnelle
- la méthode utilisée
Expliquez que chaque parcours est unique. Proposez éventuellement des points d’étape.
“Qu’est-ce que vous écrivez dans votre carnet / ordinateur ?”
Pourquoi les patients n’osent pas la poser
Ils craignent :
- que vous notiez quelque chose de négatif
- que leurs propos soient mal interprétés
- que leurs secrets soient exposés
- de paraître intrusifs
Comment répondre
Rassurez-les :
- vous notez les éléments essentiels pour assurer un suivi cohérent
- vous respectez strictement la confidentialité
- vos notes ne servent qu’à vous accompagner dans leur suivi
Proposez de clarifier si nécessaire ce que vous retenez d’une séance.
“Est-ce que vous pensez à moi en dehors des séances ?”
Pourquoi les patients n’osent pas la poser
Cette question touche la dimension relationnelle profonde :
- la place qu’ils occupent
- leur importance
- la nature du lien
Ils ont peur de franchir une limite.
Comment répondre
Expliquez le cadre : vous pensez à eux dans la mesure nécessaire à leur suivi, mais votre rôle est de rester centré et disponible dans un cadre professionnel.
Valorisez leur question : elle révèle souvent un besoin d’attachement ou de sécurité.
“Comment savoir si je peux tout dire ici ?”
Pourquoi les patients n’osent pas la poser
Ils ont souvent peur :
- d’aller trop loin
- de déranger
- de choquer
- de perdre le contrôle
Comment répondre
Insistez sur :
- la confidentialité absolue
- l’importance de l’authenticité
- le cadre thérapeutique qui permet de tout accueillir
- le fait que tout peut se dire, mais rien ne se force
Le patient doit sentir que l’espace est véritablement sécurisé.
Conclusion
Les patients arrivent avec des questions profondes, parfois douloureuses, souvent silencieuses. Y répondre avec délicatesse, transparence et humanité renforce la relation thérapeutique et nourrit la confiance.
Un patient qui ose poser ses questions est un patient qui se sent en sécurité. Un patient en sécurité est un patient qui peut avancer.
Et grâce à DiagNotes, les thérapeutes peuvent offrir un cadre encore plus clair, stable et rassurant — tout en préservant leur énergie et leur présence.
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