Introduction
Dans la pratique thérapeutique, certains patients demandent davantage d’énergie : ceux qui testent le cadre, ceux qui arrivent débordés, ceux qui résistent au changement, ou encore ceux dont l’émotion envahit tout l’espace.
Ces situations ne remettent pas en cause vos compétences : elles font partie du métier. Mais si elles ne sont pas gérées avec clarté et douceur, elles peuvent rapidement épuiser le thérapeute.
Cet article propose des repères simples, sains et réalistes pour accompagner les patients difficiles… tout en préservant votre énergie, votre équilibre et votre présence.
Comprendre les différents profils de patients “difficiles”
Le patient débordé émotionnellement
Il arrive saturé, parle sans pause ou pleure dès qu’un sujet est abordé.
Le patient qui teste le cadre
Retards répétés, absence de respect des règles, contestation implicite ou explicite.
Le patient très cérébral
Il intellectualise tout, rationalise chaque sensation, empêche l’émotion d’émerger.
Le patient passif
Il attend que le thérapeute “fasse le travail”, ne s’implique pas, se victimise parfois.
Le patient en résistance
Il demande de l’aide… sans être prêt à changer.
Identifier le profil aide à ajuster votre posture et à éviter l’épuisement.
Rappeler le cadre avec douceur, mais fermeté
Le cadre n’est pas une contrainte : c’est une protection. Pour le patient… et pour vous.
Les rappels de cadre possibles :
- horaires et retards
- durée de la séance
- règles d’annulation
- limites professionnelles
- espace d’expression sans débordement
Un cadre bien posé rassure, structure et ramène le patient à une relation équilibrée.
Rester présent sans absorber l’émotion du patient
Certains patients amènent des émotions très fortes. Votre rôle n’est pas d’absorber leur état, mais de les accompagner à le traverser.
Quelques gestes simples :
- ralentir votre respiration
- poser vos pieds au sol
- garder un ton calme et stable
- laisser un silence contenant
- éviter l’identification
Votre stabilité intérieure est thérapeutique en elle-même.
Ne pas se laisser entraîner dans les conflits ou la justification
Un patient difficile peut chercher :
- à vous provoquer
- à vous mettre en position de justification
- à inverser les rôles
- à vous attribuer une responsabilité qui n’est pas la vôtre
Rappelez-vous : Vous n’avez pas à convaincre. Vous n’avez pas à “être parfait”. Vous n’avez pas à vous défendre.
Votre posture de thérapeute repose sur la clarté, pas sur la confrontation.
Reconnaître et nommer ce qui se passe dans la relation
La confiance se construit aussi par la capacité à nommer la dynamique sans jugement.
Exemples :
- “J’observe que vous arrivez souvent très chargé, est-ce que c’est aussi ce que vous ressentez ?”
- “J’ai l’impression que quelque chose vous met en opposition aujourd’hui, en parlons-nous ?”
- “J’entends votre colère. Comment pouvons-nous l’utiliser dans votre cheminement ?”
Mettre en mots apaise, structure et recadre sans agressivité.
Préserver son énergie : l’indispensable du thérapeute
Certains patients drainent davantage d’énergie. Le reconnaître n’est pas un échec : c’est une preuve de maturité professionnelle.
Quelques clés pour vous protéger :
- espacer les séances difficiles
- intégrer des micro-pauses
- travailler votre ancrage avant et après
- éviter de penser au patient en dehors du cadre
- ne pas porter leur cheminement à leur place
Votre énergie est un outil thérapeutique. Elle mérite une vraie attention.
Conclusion
Gérer les patients difficiles ne consiste pas à se protéger d’eux, mais à conserver une posture stable, juste et alignée. C’est un équilibre subtil entre accueil, cadre, lucidité et présence.
Un thérapeute préservé est un thérapeute plus juste. Un thérapeute organisé est un thérapeute plus disponible.
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